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KYOKUSHIN

Notre histoire

L’esprit du Karate Kyokushinkai

L’esprit du Karate Kyokushinkai est le combat réel.
Il n’y a pas de preuve sans combat réel.
Sans preuve, pas de confiance.
Sans confiance, pas de respect.
C’est la définition du Karate Kyokushinkai dans le monde des arts martiaux.
Masutatsu Ōyama

 

Sōsai Masutatsu Ōyama

Masutatsu Oyama est né le 27 juillet 1923 dans le village de Kimje en Corée du Sud sous le nom de Hyung Yee. Le véritable nom de Masutatsu Oyama est Choi Young-i, mais il se fera surnommer un temps Choi Bae-dal (Bae-dal voulant dire peuple coréen). Il est né dans une famille aristocrate de yangban (lettrés), son père Sun Hyang étant maire de la ville de Gimje, près de Wa-Ryongri Yong-chi Myonchul Na Do, le véritable village natal de Masutatsu Oyama. Quatrième enfant d’une famille de 6 garçons et une fille, il découvre à l’âge de 9 ans le Kempô chinois et les arts martiaux anciens de Corée dans la ferme de sa soeur en Mandchourie. Le Gojû Ryu de Yamaguchi Gogen lui vient plus tard d’un travailleur saisonnier à la ferme de ses parents.

 Mais le jeune Masutatsu est un garçon turbulent. A 13 ans, son père l’envoie se calmer au Japon. Il change alors de nom pour adopter celui sous lequel le Monde entier va le connaître. A 15 ans, il part pour l’école militaire de Yamanachi dans l’espoir de devenir pilote. Il découvre le Karaté Do !

A Tokyo, il suit l’enseignement des plus grands, parmi lesquels Ô Sensei Funakoshi Gichin. Nidan en deux ans, il remporte en 1947 le premier « All Japan Tournament » réunissant tous les styles de karaté do. A 20 ans, il passe avec succès son 4e dan de karaté. Il pratique le Judo à l’académie militaire et 4 ans plus tard obtient son 4e dan. Mais il commence à regretter l’absence de contact et de réalité dans le style Shotokan qu’il pratique avec Yoshitaka Funakoshi.

Après la défaite japonaise en 45, le Japon est occupé. Un soir, mas Oyama intervient dans une soirée pour protéger de jeunes danseuses d’un « gaijin » importun. S’en suit un début de rixe que conclut Mas Oyama d’un tsuki à la tête de l’américain. L’homme meurt sur le coup. Profondément touché par cet événement, Mas Oyama travaille dans une ferme pour verser une rente à la famille de la victime, et cela pendant plusieurs années.

Il rencontre alors So Nei Chu, expert de Gojû Ryu, qui lui conseille de compléter sa recherche par un travail interne spirituel. Il s’exile pour méditer 3 ans dans la solitude des monts Kiyosumi. Yashiro, un de ses élèves relève le défi et l’accompagne dans sa solitude. Ils ont pour seul contact M Kayama qui les ravitaille régulièrement. Il s’impose une discipline de fer et un entraînement rigoureux. Imprégné de Zen, il s’impose des entraînements draconiens hiver comme été, avec kihon sous les cascades d’eau glacée, course en montagne, frappes dans les arbres, etc. Le soir, c’est la vie et l’oeuvre de Myamoto Musashi qui à la lumière d’une bougie, vient renforcer sa volonté.

Il puise dans les formes anciennes coréennes le travail des coups de pieds auxquels il ajoute les balayages et les attaques dans les jambes. Le Gojû Ryu qu’il a appris du Maître Yamaguchi Gogen lui inspire les techniques de poing et le travail respiratoire. Il tire du Shotokan les principes de base du mouvement linéaire et y ajoute pour les gradés les formes circulaires du Taikiken de Maître Kenichi Sawai.

Yashiro craque au bout de 6 mois, et son mécène doit lui aussi l’abandonner au bout de 18 mois, l’obligeant ainsi à mettre un terme à cette épreuve de folie.

Quand il revient à la civilisation en 1950, il teste sa force sur un taureau. Il en affrontera 52 dans sa vie, en tuera 3, se contentant le plus souvent de leur briser les cornes du tranchant de la main. En 1952, il entame une tournée triomphale de démonstration et de défis aux États-Unis puis en Asie en affrontant karatékas, boxeurs, lutteurs et autres adversaires qu’il domine largement. Il répète l’expérience en Asie affrontant les meilleurs combattants d’Arts martiaux locaux, y compris en boxe Thaï.

En 1953, il ouvre un premier Dojo dans un quartier de Tokyo : Meijiro. C’est Shihan Bobby Lowe qui exporte pour la première fois ce style sévère en dehors du Japon, avec l’ouverture d’un Dojo à Hawai, après avoir été le premier « uchi deshi » (élève interne) pendant 18 mois.

1964 voit l’ouverture du premier Honbu Dojo, et c’est en fait seulement à cette date que Maître Oyama donne à son style le nom de Kyokushin (l’ultime vérité). A partir de là tout s’enchaîne à une vitesse hallucinante.

Au Japon, puis à travers le monde, Masutatsu Oyama a su faire connaître le Kyokushin avec la parution du livre « Vital Karaté », puis d’une véritable encyclopédie de 3 volumineux ouvrages : « What is Karaté », « This is Karaté » et « Advanced Karaté », où les différents aspects du travail du Kyokushin sont analysés et détaillés. Il a aussi publié un condensé de son cheminement tout au long de la voie sous le titre « The Kyokushin way » (La voie Kyokushin). Maître Oyama est devenu de son vivant une véritable légende. Il a créé un style (Kyokushin signifie « ultime vérité ») où les combats se déroulent au K.-O. La casse et l’endurance servent aux élèves à se tester et à se surpasser ; kihon et kata y sont les outils principaux permettant à chacun de progresser sur la « voie ».

Pour les plus endurcis de ses karatékas, Maître Oyama a établi une épreuve que chacun peut présenter quand il le désire : Hyaki nin Kumite – l’épreuve des 100 combats.

Actuellement, l’ensemble des organisations kyokushin représente au Japon et dans le Monde la plus forte école de Karaté do, avec plus de douze millions de pratiquants sur les cinq continents. Cette école est l’objet d’un impact médiatique fabuleux, mêlant les reportages télévisuels, les bandes dessinées, les dessins animés et les très nombreux ouvrages techniques ou romancés sur Maître Oyama lui-même. Son succès vient sans doute du côté spectaculaire de la « partie apparente de l’iceberg » : la réalité des combats.

Mais le Kyokushin est plus qu’un art du combat. C’est une école dotée d’une fabuleuse richesse technique où l’humilité est de rigueur, ou le respect de soi-même se gagne dans le respect d’autrui, ou le mental s’acquiert dans la rigueur nécessaire aux entraînements. En final, le combat ne représente plus qu’une partie d’un tout que l’on peut considérer comme un art de vivre.

Maître Oyama nous a quitté le 26 Avril 1994. Il est parti rejoindre au paradis les grands Maîtres qui comme lui ont écrit avec leur volonté et leur sueur l’histoire du Karaté do.

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